FATSHI est prisonnier de son …

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PRÉSIDENCE: ENTRE INERTIE ET NAVIGATION À VUE.

Un proche conseiller explique son désarroi. Il affirme: « Le président n’a pas lu un seul rapport complet en six ans. Il est hélas incapable d’analyser et de comprendre une note technique de plus d’une page. C’est consternant.

Le président doit prier …

Le président se contente d’écouter les opinions confuses, partisanes, subjectives ou contradictoires de différents collaborateurs souvent conflictuels. Il change souvent d’avis ou se contredit car il oublie vite.

Le président n’a pas de méthode de travail connue à part le laissez-faire. Nous sommes libres de faire comme bon nous semble et de décider de nos objectifs et même de nos horaires. Pire, beaucoup de collègues tournent n rond ne sachant quoi faire.

Le président ne nous dirige pas et ne coordonne pas nos activités. Ses requêtes ou instructions sont souvent brusques, non motivées et peu pertinentes à nos fonctions respectives.

À la présidence, nous naviguons à vue, nous tâtonnons car le chef ne sait pas lui ce qu’il veut ou parfois même ce qu’il fait. Il ne semble sentir le poids de ses très lourdes fonctions.

Le président lit rarement les journaux sérieux. Il est constamment sur les réseaux sociaux et il n’est pas rare de l’entendre commenter sur les publications qui l’auraient négativement affecté ou qui lui apportent de la joie, du réconfort.

Personnellement, je ne suis plus sûr si le président sait ce que signifie « instituon présidence de la République ». A la présidence, nous y vivons la même insouciance, la même ambiance mondaine d’opposants et d’avant la prise du pouvoir. Trop de familiarité et de platitudes chez des collaborateurs intouchables (les amis) ou inamovibles ( les proches qui voyagent partout avec lui).

Au bureau, le président ne s’isole jamais pour lire et réfléchir seul sur les dossiers. Il passe son temps dans des réunions impromptues ou multiplie les audiences. C’est un monsieur affable qui aime parler et être constamment entouré. Ce n’est pas une question de caractère. C’est peut-être un problème psychologique ou spirituel.

En six ans, le président n’a pas rédigé un seul discours. Tout est discuté ailleurs par des collaborateurs qui le coachent ensuite pour la récitation à laquelle les congolais se sont déjà habitués.

Le président est prisonnier de son passé et de son entourage. Il doit beaucoup prier et accepter sa solitude au sommet de l’Etat car lui seul est redevable sur terre et au ciel.»

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